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prise en charge scolaire et adultes

Posté : 21 août 2007 21:45
par aubouin
j'ai beau réfléchir :roll: mais j'ai du mal à trouver des idées "originales" pour travailler avec un groupe d'autistes majeurs qui ne sont pas dans la communication verbale et pour lesquels la classe et les activités scolaires SEMBLENT être sans effet. (l'un se jette sur tout ce qu'il peut mettre à la bouche pendant l'ensemble du temps scolaire, un autre ne se sépare pas de sa brindille qu'il frappe inlassablement contre la table mais celui-ci écoute ce qui présente déjà une piste de travail intéressante...).

Plus généralement je m'interroge : quelle prise en charge SCOLAIRE pour ces adultes, doit-on favoriser le projet du jeune et ce qu'il semble nous indiquer ou maintenir une prise en charge par habitude en espérant...quoi?

cordialement
Melle Aubouin

Posté : 23 août 2007 23:22
par akila m
Je bondis devant l'injustice dans la répartion des postes d'enseignants et leur inutilité dans certains cas : dans mon établissement (hdj) par exemple l'effectif est de 34 jeunes(de moins de 16 ans) pour deux enseignantes : tous sont en demande de temps scolaires tous le jours et nous ne pouvons leur répondre faute de temps. Je croyais que la scolarité était obligatoire jusqu'à 16 ans.
Etes-vous obligée de prendre ce groupe en classe ? ils ont 20 ans et sont adultes ; n'ont-ils pas eu un suivi scolaire dans leur enfance ? il me semble qu'il faut accepter de baisser les bras à un moment et leur donner une autre prise en charge ; peut-être les familles appuient -elles pour que cette scolarisation se fasse ? votre travail se bornera certainement à essayer de mettre en place un cadre hyper sécurisant et répétitf à l'extrême pour éviter les crises difficilement gérables à cet âge; ce travail est extrêmement difficile et très rapidement usant psychologiquement pour les encadrants; on recherche des échanges , des réponses symboliques, humaines chez ces jeunes et le moindre nouvel élan est extraordinaire. Il me semble que c'est plus vivable et plus porteur lorsque ces jeunes sont dans des groupes avec des pathologies différentes.
Vous pouvez toujours essayer la communication facilitée devant un clavier
(je blague) car cette technique est complètement imaginaire : vous posez votre main sur celle du jeune et si vous êtes talentueuse,vous allez comprendre ce qu'il a à dire ;en suivant sa main sur le clavier un texte apparaitra; c'est une méthode qui est parfois utilisée peut-être pour éviter aux soignants et aux parents de sombrer dans la déprime et le non-sens.

J'espère que vous allez pouvoir travailler avec des groupes où vous pourrez vous sentir plus utile et moins démunie ; en tout cas n'hésitez pas à changer d'établissement car les enseignants y ont leur place auprès d' enfants exclus du système scolaire.

Bon courage M ESCUDIE