Mr Ourghanlian,
J'ai une première ébauche sur l'environnement institutionnel de ma structure, j'aimerais que vous me disiez ce que vous en pensez, si je peux prendre un peu de votre temps ça me serait vraiment d'un grand secours.
4.1.2 – L’environnement institutionnel de votre structure
Pendant longtemps, la seule réponse apportée au problème posé par les enfants et adolescents en grave difficulté à l’école a été leur placement dans des structures spécialisées (classes ou établissements) dont la fonction était de répondre à leurs besoins spécifiques, mais qui présentaient en même temps les inconvénients inhérents à toute structure ségrégative.
Qu’est ce que l’intégration ?
Etymologiquement le verbe
intégrer viendrait du latin
integrare qui peut se traduire par faire entrer dans un ensemble plus vaste. Appliqué aux personnes handicapées, il s’agirait de leur permettre d’entrer dans un « melting pot social » avec comme objectif de pouvoir évoluer dans un cadre de vie ordinaire. L’emploi du verbe entrer insiste bien sur le mouvement qui fait passer d’un lieu à l’autre. Parler d’intégration scolaire, c’est supposer le déplacement d’un enfant maintenu dans le domaine de l’éducation spécialisé vers une structure scolaire plus ouverte.
Bref rappel historique
En France jusqu’au début du 19ème siècle, aucune place n’était faite pour les anormaux psychiques dans la cité et dans l’école. Ces derniers étaient placés dans des asiles, restaient dans leur famille ou se retrouvaient livrés à l’abandon. Tout au long du 19ème siècle des médecins aliénistes vont lutter pour que soit reconnu le principe d’éducabilité de ces enfants « arriérés ». Peu à peu cette conception a évolué. Dans les années 60, sous la pression des médecins et des parents, des expériences intégratives se multiplient. Les parents revendiquent de plus en plus un droit à l’éducation en milieu ordinaire. Ces diverses actions vont aboutir en 1975 à la promulgation d’une
loi en faveur des personnes handicapées, posant comme principe, dans son article 1er, le maintien des mineurs ou adultes handicapés dans un cadre de vie et de travail ordinaire chaque fois que leurs aptitudes le permettent. Cette loi a représenté une étape importante du point de vue de l’affirmation des droits des personnes handicapées. Elle érige en "obligation nationale" la prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l’éducation, la formation et l’orientation professionnelle du mineur et de l’adulte handicapé.
Les actions en faveur de la scolarisation des élèves handicapés menées par le ministère de l'éducation nationale sont renforcées par la
loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées (annexe).
Les mentalités et les pratiques ont bien changé. Du rejet, de l’isolement et de la catégorisation des enfants handicapés, l’école parvient petit à petit à leur donner une place.
Mesures et dispositif déterminant mon action
Au cours des dernières années le ministère de l’éducation Nationale a développé une politique volontariste en matière de scolarisation en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap.
A la rentrée scolaire 2003, un dispositif a vu le jour au sein de l’éducation Nationale, les assistants d’éducation dont je fais partie (
loi n° 2003-400 du 30 avril 2003) afin de faciliter la scolarisation des enfants et adolescents présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant (
article L. 351-3 du code de l’éducation et dans le
décret 6 juin 2003).
Nous sommes entièrement gérés et financés par l’Education Nationale et recrutés par les inspecteurs d’académie, directeurs des services départementaux de l’éducation nationale (IA-DSDEN).
Mes missions sont définies dans la
circulaire n°2003-092 du 11 juin 2003.
Dans la classe j’agis sous la responsabilité pédagogique de l’enseignant et l’autorité du directeur de l’école.
Mon action est définie dans le projet personnalisé de scolarisation de l’enfant (annexe) qui précise les tâches qui me sont confiées. Il est élaboré par l’équipe pluridisciplinaire, composée de l'équipe éducative et de professionnels de la santé, en liaison avec la Maison départementale de la Personne handicapée. Ce plan organise la scolarité et les mesures d'accompagnement de l’élève, l’attribution d’une auxiliaire de vie scolaire et doit être validé par la Commission des droits et de l'autonomie (CDA) pour être mis en œuvre.
Je travaille en collaboration avec l’équipe éducative (journellement), avec l’enseignant référent (1 fois par trimestre), les parents qui sont au cœur du projet (quotidiennement) ainsi qu’avec l’hôpital de jour, les SESSAD, des psychologues, des psychomotriciens, des éducateurs, des orthophonistes lors des réunions concernant le PPS ainsi qu’à la demande des parents.