Examen et handicap

Questions générales sur les formations à l'enseignement spécialisé.
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Sandra Da Silva
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Examen et handicap

Message par Sandra Da Silva »

Bonjour à tous,
Je suis enseignante spé et je travaille auprès de jeunes collégiens et lycéens (entre autre). Pour certains en juin prochain c'est l'exam qui les attend ! Mais voilà, étant donné qu'ils ne peuvent pas suivre tous les cours de par le handicap dont ils sont porteurs, certains s'inquiètent... et toute l'équipe dans laquelle je travaille aussi ! (SESSD Tours) Par exemple, un élève va passer le Bac ES, mais il ne suit plus les cours de deuxième langue... alors que celle-ci est obligatoire au BAC ! Y a-t-il des jeunes qui ont été dans la même situation ? Si oui, pouvez-vous me contacter... et m'en dire un peu plus. Merci.
Bien sûr j'ai lu et relu la circulaire de juin 2003 mais elle n'est pas vraiment claire en ce qui concerne notre interrogation ! De plus l'équipe éduc a fait une demande au recteur qui a accepté "oralement", aujourd'hui ! Mais qu'en est-il du médecin de la CDES qui semble-til n'a pas tout compris à la situation de handicap ! Et où est le certificat officiel qui stipule que ce jeune ne sera pas pénalisé parce qu'il ne passe pas la deuxième langue, étant donné que son emploi du temps est surchargé et par ses cours et par ses rééduc et par le reste ?
Si vous pouvez m'aider et si vous connaissez des personnes qui se sont trouvées dans la même situation, je vous remercie d'avance de me mailer.

A bientôt, je l'espère.
Sandra
Daniel Calin
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Dispense d'une épreuve du Bac

Message par Daniel Calin »

Je n'ai aucune expérience dans votre domaine, et je ne peux vous répondre que sur un plan réglementaire :
1/ La Circulaire n° 2003-100 du 25 juin 2003 est claire au moins sur un point : tout aménagement de l'examen doit être appuyé sur une attestation médiciale délivrée par le médecin de la CDES pour les candidats élèves du second degré. Que ce médecin ait ou non tout compris à la situation de handicap ne change rien : c'est à lui que revient toute décision en ce domaine.
2/ A aucun moment, cette circulaire n'évoque autre chose chose que des aménagements des conditions de passation de l'examen, alors que ce que vous envisagez touche à la nature même de l'examen. Réglementairement, la dispense de la seconde langue n'est évoquée que pour les jeunes sourds et déficients auditifs sévères, par la Circulaire n° 2000-013 du 20 janvier 2000. Cela tend plutôt à indiquer qu'une telle dispense n'est envisageable que s'il existe un texte réglementaire ad hoc. Ce qui n'est pas le cas pour d'autres handicaps.
3/ Toutefois, la Circulaire n° 2003-100 du 25 juin 2003, après avoir listé divers types d'aménagements des conditions de passation des examens, finit par ouvrir la porte à toute autre mesure jugée utile par le médecin de la CDES. C'est le seul passage de cette circulaire sur lequel vous pouvez vous appuyer.
4/ Cependant, il m'étonnerait fort que ce passage puisse être appliqué à autre chose que des conditions de passation de l'examen. Cette circulaire évoque d'ailleurs la nécessité de maintenir le principe de l'égalité entre les candidats, principe certes mis en cause par tout aménagement, mais plus directement si l'on touche à la définition même de l'examen. D'ailleurs, la même circulaire, un peu plus loin, précise : il convient de s'assurer que le candidat handicapé se trouve dans des conditions de travail de nature à rétablir l'égalité entre les candidats. Conditions de travail, donc, et non aménagment de l'examen lui-même.
5/ Sur le fond, on touche ici la contradiction inévitable entre le maintien du principe d'égalité des candidats, et la volonté de rétablir une égalité rompue par les réalités du handicap. Vaste problème, hautement politique, et qui dépasse d'ailleurs le seul domaine du handicap.
Cordialement,
Daniel Calin
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