Depuis quelques temps déjà, le sigle AIS, dans les couloirs des hautes sphères, est remplacé par celui d'ASH - sans doute par analogie déjà ancienne CAPSAIS/CAPA-SH.
En relisant la nouvelle organisation du MEN (voir l'arrêté du 17 mai 2006, pris à la suite du décret 2006-572, même date), je m'aperçois (article 7) qu'un bureau "de l'adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés" est créé, dépendant de la sous-direction "de l'orientation, de l'adaptation scolaire et des actions éducatives", elle-même incluse dans le service "du budget et de l'égalité des chances" dépendant de la "direction générale de l'enseignement scolaire" [y'a pas à dire, question poupées russes, nos technocrates, i' sont forts
].
Adaptation scolaire et
Scolarisation des élèves
Handicapés. CQFD ! [Ne me demandez pas ce que je pense d'être inclus, à mon petit niveau, dans le service "
budget et égalité des chances"
]
Ce qui est intéressant, c'est qu'avant l'AIS était une mission de la DESCO (Direction des Enseignements scolaires), pilotée par un chef de mission (le dernier en date, M. P.-F. Gachet, en remplacement de la plus connue Mme M.-C. Courteix). Désormais, l'ASH est un bureau à part entière de la DGESCO, piloté par un chef de bureau (le même, avec M. J.-F. Jamet, adjoint).
Qu'est-ce que cela changera au quotidien ? Sans doute pas grand chose. Sauf une, essentielle : dans le cadre de la Loi du 11 février 2005 sur le handicap (pour faire court), l'EN n'est plus que prestataire de missions pour la MDPH et sa CDAPH. Et ça, on ne sait pas faire, il va falloir apprendre. Sachant que, comme toujours, ce sont les marges, les limites, les seuils qui vont interroger la viabilité du système. En d'autres termes, tous ces gamins dont il n'est pas si simple de décider s'ils sont plutôt du côté de la très grande difficulté scolaire ou de celui du handicap...