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Bonjour

J'ai appris à mes dépens qu'une nouvelle règle avait émergé dans l'administration de l'EN en cette fin d'année scolaire : il n'est dorénavant plus possible d'avoir des professeurs des écoles stagiaires en établissement spécialisé.

La raison invoquée est la protection des individus, plus précisément en ce qui concerne la certification. Apparemment, plusieurs PES n'auraient pas été certifiés ces dernières années, et se seraient retournés contre l'EN en justice, arguant d'un manque de prise en compte des spécificités du public dans les décisions. A la lumière de ces explications, qu'on m'a données au téléphone, on comprend que cette nouvelle règle vise aussi à protéger l'EN contre ces recours.

En ce qui me concerne, la situation s'est débloquée grâce à une dérogation, acceptée au bout d'une dizaine de jours d'angoisse - en effet, l'enseignement confessionnel, qui gère les postes du CRPE privé, m'avait rayé de ses listes et avait également déjà attribué les postes donc en cas de refus des services académiques de m'accorder cette dérogation je n'aurais pu enseigner nulle part l'an prochain et me serais retrouvé dans un no man's land administratif ubuesque.

Ce qui rajoute au côté "Le Château" de Franz Kafka, c'est qu'aucun de mes interlocuteurs téléphoniques n'a jamais pu me donner la référence du texte en question - que j'aurais bien aimé consulter, quand même, histoire de prendre connaissance en direct de la raison pour laquelle je me retrouvais bloqué de la sorte. J'ai donc demandé et obtenu une dérogation à un texte qui n'existait pas encore, mais dont tout le monde dans les services académiques semblait déjà connaître le contenu.

Au-delà de ma situation personnelle, cette décision empêche donc tout maître suppléant dans un établissement spécialisé de rester travailler au même endroit après son admission au CRPE, et de fait l'oblige à retourner devant une classe "ordinaire".

Bonjour,
je viens de lire votre post. Je serai PES à la rentrée 2013 et viens de recevoir mon affectation de l'IA ; j'effectuerai mon année de stage dans l'ITEP où j'enseigne depuis plusieurs années en tant que suppléante du privé.

Bonjour

Votre message me permet de clarifier un point, que j'ai appris aujourd'hui même : cette mesure viserait uniquement les établissements sous contrat simple avec l'Etat - donc des établissements maîtres de leur recrutement au niveau des enseignants.

Ça réduit déjà beaucoup le nombre de personnes concernées, si c'est effectivement le cas. Ça semble l'être puisque pour vous, ailleurs en France, ça n'a pas posé de problème.

En effet, je suis sous contrat simple avec l’État, c'est le chef d’établissement le recruteur et l'EN le financeur. C'est le cas de tous les ITEP, il me semble. Pour les IME, nombreux sont ceux qui sont sous contrat d'association, l'EN n'est pas plus le recruteur mais intervient plus, surtout quand il s'agit des mouvement des maîtres ou des formations proposées.

Certains ITEP sont également sous contrat d'association. En ce qui me concerne, je vais travailler l'an prochain dans un IME, sous contrat simple.

Mais votre situation amène à penser que cette "règle" n'en est pas vraiment une pour le moment, ou relève peut-être d'une décision académique. Le fait qu'il n'y ait aucun texte à l'appui est également assez étonnant, pourtant je peux témoigner de l'existence de cette règle, au moins dans mon académie.