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Pour une bonne tenue linguistique

Posté : 27 janv. 2007 17:53
par Daniel Calin
Je viens de réécrire en quasi-totalité un message pour le rendre à peu près compréhensible : multiples abréviations, aucune accentuation, ponctuation aléatoire, etc.

Ce forum est avant tout un forum d'enseignants. Essentiellement de professeurs des écoles, qui plus est, dont la mission centrale est d'accompagner les enfants dans l'entrée dans la culture écrite. Ce forum, très visité, contribue à forger l'image publique des enseignants. Le public est en droit d'attendre des enseignants, a minima, une bonne tenue linguistique. Le fait d'être un enseignant spécialisé ne me semble justifier aucun relâchement langagier, bien au contraire.

J'ai déjà écrit dans la présentation générale du forum que je me réservais le droit de corriger l'expression écrite des messages. Désormais, je me réserve aussi le droit de supprimer sans préavis des messages aussi grossièrement inconvenants.

Posté : 27 janv. 2007 20:31
par Pascal Ourghanlian
Dans le récent et indispensable Le français mal-t-à-propos de Pierre Merle aux éditions de l'Archipel :

"C'est l'histoire d'une langue qu'on n'aimerait plus dans un pays qui ne s'aimerait pas. C'est l'histoire du français tel qu'on le pratique en France en l'an de disgrâce 2007. Un français mal bâti, mal fagoté, perdant comme à plaisir sa grammaire, son orthographe, son sens légendaire des nuances et le reste, un français fait d'à-peu-près, un français que l'on qualifierait volontiers de mal-t-à-propos (...) C'est un fait, le français, le vôtre, le mien, tel qu'on le pratique de nos jours, n'importe comment, "au feeling" comme diraient jeunes, faux jeunes et vieux jeunes, dérive à vau-l'eau sans que personne, hormis, comme d'habitude, une poignée d'irréductibles ne trouve à y redire. Ou, pour être plus précis encore, sans que personne, si ce n'est quelques académiciens forcément raillés parce que l'idée de norme n'est plus dans l'air du temps, n'ose trop regimber de peur, justement, de passer pour un ringard. Car figurez-vous que défendre sa langue, en France, et vouloir lui garder ce qu'elle a d'original, sa spécificité, la marque de sa longue histoire est devenu... ringard !