Agnès,
Vous avez du sentir depuis le départ de cet échange que je ne souhaitais pas spécialement donner de réponse explicite à vos questions. La question du désir reste selon moi une question intime dont nous avons tous à nous emparer pour inventer notre propre réponse.
De façon générale, on ne devient pas psychologue clinicien par hasard. L’intérêt que l'on porte aux formations de l'inconscient suppose que notre propre inconscient ne nous a pas laissé totalement en paix jusqu’alors (et que nous avons su l’entendre cogner à la porte de la conscience).
Je ne souhaite pas illustrer ce qu'est un choix symptomatique, et je ne pense pas qu'une illustration vous serait vraiment utile.
Si vous vous posez cette question, n'attendez pas la réponse d'autrui, mais construisez la vôtre.
Il n'y a pas une bonne ou mauvaise réponse à la question du désir, il n'y a que des réponses singulières.
Étudier la psychologie pour résoudre ses propres blessures n'est pas une mauvaise raison.
La mauvaise réponse serait de maquiller son désir, quelle que soit son origine, derrière un discours conventionnel ou préformé. Si vous voulez postuler à la formation DEPS, commencez par trouver votre réponse à ces pertinentes questions.
La question de l'analyse est aussi celle d'un choix personnel. Mais je pense qu'un psychologue clinicien ne peut faire l'économie d'un travail sur soi.
Je trouve même assez peu responsable tout psy scolaire (qui va être amené par sa fonction, à conseiller à autrui des démarches thérapeutiques) qui n'aura jamais éprouvé ce drôle de sentiment quand on pousse la porte pour la première fois d'un cabinet de psy. Avoir éprouvé la force de ses propres aménagements défensifs, de ses résistances, et avoir au moins une fois, fait l'expérience d'une rencontre avec son inconscient puis mesuré l'effet thérapeutique de la parole est selon moi un incontournable à tout travail en position de psychologue clinicien.
Mais on ne va pas en analyse parce qu’on va devenir psychologue, là encore ce serait maquiller son désir.
La plupart des psy scolaires ont cette expérience (à moins de ne remplir sa fonction que sur un versant cognitiviste et psychométrique).
J'espère ne pas avoir trop répondu à votre question

et vous avoir laissée libre d'inventer votre réponse.
Clairea
PS : Pascal, peut être pourriez-vous répondre à cette question à leur place

je ne doute pas que nous partagions les mêmes hypothèses interprétatives
