Je n'hésite pas pour ma part à repartir sur du comptage et la formation réelle, concrète de paquets. J'utilise un kilo de poids chiches. (env. 3000)
Sinon j'aime bien aussi faire de la littérature mathématique: une pièce de théâtre de Denis Guedj, une illustration de numération Mayas...
Dernièrement sortit chez Robert Lafond, de Denis Guedj justement, le roman "Zéro" qui comme son titre l'indique... A manipuler sous forme d'extraits peut être. L'excellent ouvrage de G. Ifrah permet de trouver toutes sortes d'exemples de numérations anciennes et de se plonger éventuellement dans l'origine des nombres et du calcul.( voire de l'humanité)
Mais mais mais. À la longue, je me pose de plus en plus de questions. N'est ce pas plutôt par le biais du calcul qu'il faut "attaquer"? Hier encore petit dialogue:
"mais le zéro y compte pas!!!" "On peut donc l'enlever?" "Oui." "Mais non!! Le zéro y compte pas quand on fait une addition, mais y compte quand on écrit!" Alors? Y compte ou y compte pas? N'est ce pas par le biais de la soustraction, avec retenue, que l'on peut essayer de débloquer un enfant? Je crois bien que je vais essayer ça bientôt.
Je pense aussi que Stella Baruk nous donne des clés, notamment dans la différence que les enfants ne font pas entre nombre, chiffre et numéro. Mais le concept de nombre peut il se construire sans l'aide de notre bon Piaget?
Et au delà, ne faut-il pas proposer dans notre médiation "le petit quelque chose" propre au maître E (ou G) qui assurera l'enfant qu'il compte pour lui même, qu'il est un sujet pensant avec lequel nous avons à faire et à penser?
Bon courage, écoutez bien votre petit bonhomme, il va vous dire lui même ce qui le dérange dans les nombres.
Cordialement,
Domi (e) (à l'attention de Pacal
)