D'accord avec Dominique, mais ma réponse sibylline pouvait le laisser penser
Complètement convaincu, par ailleurs, de la grande justesse de la remarque suivante
savoir si, avec certains élèves réfractaires à la voie phonologique, il n’existait pas une voie morphologique qui leur conviendrait mieux
et qui ne me paraît pas aussi éloignée du sujet que ça...
Il existe, depuis toujours (je veux dire depuis que la langue s'écrit), trois grands types de grammaire :
- une
descriptive, qui se contente (mais c'est essentiel) de décrire les faits de langue telle qu'elle se parle et/ou s'écrit : à l'école, c'est une phase que je persiste à penser primordiale (Freinet le disait il y a déjà... longtemps) et bien trop absente de nos classes, malgré les tentatives courageuses du Plan Rouchette des années 70-80 (la Préhistoire, déjà) ;
- une
normative, imposée chez nous à la fin du XVIIe par un Vaugelas, par exemple, et qui servit de modèle à l'usage qu'en fit l'école en lien avec la scolastique issue du Moyen Âge (règles + exercices d'application) ;
- une
explicative, qui fait dépendre de l'observation des faits de langue une possible compréhension du sens des textes.
Ainsi, classer les finales en /-ent/ selon qu'elles se prononcent [en] ou non, par exemple, pour observer que, selon le contexte, ces finales apparaissent en lien avec du "plusieurs" ou avec du "comment", est une entrée dans le sens qui ne me semblent pas anecdotiques...
Mais si des élèves de cycle 3 peuvent faire ces découvertes, les élèves confiés au maître E ne le sont pas
d'abord sur leur incapacité à faire ces dernières... C'est
l'entrée dans la langue écrite qui continue, à 8 ans et plus, de leur rester opaque. Et peut-être d'autres priorités sont-elles à poser...