Je m'y colle, puisqu'il m'arrive de faire passer de tels entretiens
Sur mon département, nous sommes répartis en "commissions" de deux pour recevoir les candidats, dont nous avons la lettre de motivation et le CV.
Après nous être présentés (noms, fonctions, missions), les questions portent sur les raisons qui ont conduit le candidat à postuler pour un emploi d'AVS (et donc sur son parcours à lui), sur les représentations qu'il a du handicap et sur sa manière de réagir impromptu à quelques situations qu'on lui décrit.
Les éléments que nous valorisons sont (par forcément dans cet ordre) :
- les expériences relativement similaires,
- la capacité à recourir au simple bon sens, souvent plus pertinent qu'une théorisation à tout va,
- le positionnement institutionnel et la "bonne distance" (en appui du gamin, sans faire à sa place, sans prendre la place de l'enseignant, en sachant différer face aux parents, en sachant solliciter les personnes ressources).
Un élément de "défiance" : la personne qu'on sent trop envahissante, trop "bonne mère", trop dans la réparation.
Exercice de haute voltige, mais plus pour les membres des jurys qui ont 15-20 minutes pour "jauger" une personne sur des compétences que seules les AVS ont (puisque, je le redis, les AVS en poste construisent un nouveau métier, fait de savoir-faire que parents, enseignants et soignants n'ont pas), qui ne sont pas reconnus comme il conviendrait.
Bon courage à vous.