Posté : 17 sept. 2006 14:07
Seconde réaction aux propos de Claire...
Un autre sport national des enseignants (mais je viens du pays du rugby...), c'est de "botter en touche", je veux dire se défausser sur d'autres professionnels présentés comme plus compétents.
Je me suis déjà exprimé ici sur cette manie qu'ont les instit' de conseiller à une maman, entre deux portes, une consultation chez l'orthophoniste. A fortiori pour le psy, le CMP ou autres lieux de soins*.
De mon point de vue, une proposition comme celles-ci doit être :
- longuement réfléchie, discutée à plusieurs (enseignant + RASED),
- portée par l'une ou l'autre des professionnelles de l'école qui expose la parole d'une équipe,
- posée en un lieu et un temps déterminés et non à la sauvette,
- explicitée en termes simples mais honnêtes de travail à mener, de risques à prendre, de résultats à seulement espérer.
Ensuite, le parent est maître du jeu : il s'inscrit dans la démarche ou non, sans que cela fasse de lui un bon ou un mauvais parent. La proposition est faite, mais comme une ouverture (toujours le rugby...) dont la famille se saisit ou non. Les cas de réelle maltraitance ou de défaut éducatif existent, ils doivent être signalés, mais ils restent rares. Et, en aucun cas, leur existence ne remet en cause le principe de la confiance dans les possibilités des parents d'entendre ce qui est bon pour leur gamin.
Sans cet optimisme de principe, aucun acte éducatif ne saurait être posé. Encore moins dans les domaines qui sont les nôtres, de l'adaptation et du handicap...
(* À propos du terme "soins" : combien de fois ai-je entendu des parents dire "mon fils n'est pas malade", "ma fille n'est pas folle". Est-ce à l'école d'utiliser ce terme ? Ne vaut-il pas mieux de parler d'aides extérieures à l'école ? À réfléchir en tous cas...)
Un autre sport national des enseignants (mais je viens du pays du rugby...), c'est de "botter en touche", je veux dire se défausser sur d'autres professionnels présentés comme plus compétents.
Je me suis déjà exprimé ici sur cette manie qu'ont les instit' de conseiller à une maman, entre deux portes, une consultation chez l'orthophoniste. A fortiori pour le psy, le CMP ou autres lieux de soins*.
De mon point de vue, une proposition comme celles-ci doit être :
- longuement réfléchie, discutée à plusieurs (enseignant + RASED),
- portée par l'une ou l'autre des professionnelles de l'école qui expose la parole d'une équipe,
- posée en un lieu et un temps déterminés et non à la sauvette,
- explicitée en termes simples mais honnêtes de travail à mener, de risques à prendre, de résultats à seulement espérer.
Ensuite, le parent est maître du jeu : il s'inscrit dans la démarche ou non, sans que cela fasse de lui un bon ou un mauvais parent. La proposition est faite, mais comme une ouverture (toujours le rugby...) dont la famille se saisit ou non. Les cas de réelle maltraitance ou de défaut éducatif existent, ils doivent être signalés, mais ils restent rares. Et, en aucun cas, leur existence ne remet en cause le principe de la confiance dans les possibilités des parents d'entendre ce qui est bon pour leur gamin.
Sans cet optimisme de principe, aucun acte éducatif ne saurait être posé. Encore moins dans les domaines qui sont les nôtres, de l'adaptation et du handicap...
(* À propos du terme "soins" : combien de fois ai-je entendu des parents dire "mon fils n'est pas malade", "ma fille n'est pas folle". Est-ce à l'école d'utiliser ce terme ? Ne vaut-il pas mieux de parler d'aides extérieures à l'école ? À réfléchir en tous cas...)