Re: Discussions ministérielles 2014/2015 sur l'avenir des se
Posté : 21 déc. 2014 10:29
Donc, il y avait un groupe de travail sur les EREA le 16 décembre.
Apparemment, aucun des fureteurs d’internet qui constitue les principaux utilisateurs de ce fil de discussion n’en avait connaissance.
Pas d’info officielle, et pas plus d’info sur les sites de nos représentants, tout récemment réélus…
* Le SNUipp en est resté sur son site à la réunion du 16/09, qui évoquait déjà, il est vrai, la parution d’une circulaire en février, liée à une réforme du collège pour laquelle la DGESCO attendait la nomination du président du CSP.
* Sous l’onglet « ASH » du SE-Unsa, les dernières nouvelles remontent au 13/09, qui annoncent que « Une nouvelle circulaire devrait entrer en application à la rentrée 2015. »
* pour le SGEN, un point d’étape du groupe de travail SEGPA date du 12/06.
* Le SNETAA ne semble guère plus préoccupé d’informer les PLP de l’enseignement adapté sur leur avenir.
Bref, même si j’ai pu rater des infos sur les sites régionaux ou départementaux, le bon peuple enseignant de l’adaptation était resté sur sa faim depuis un moment, ce qui explique la mise en veille de ce forum jusqu’à jeudi dernier.
Curieux, tout de même, le déroulement de ces « négociations » :
- un groupe de travail qui démarre une réflexion l’an passé, avec les atermoiements liés à la valse (sans jeu de mot) des ministres de l’éducation.
- des réunions dudit GT qui finissent en eau de boudin avec la promesse de se revoir à la rentrée.
- une promesse non tenue, mais il est vrai que le ministère qui semble se dégager du bourbier des rythmes scolaires a mieux à faire avec l’évaluation sans note et la refonte des ZEP/REP, et que les syndicats ont eu mieux à faire du fait des élections pro.
Et une fois tout cela passé, tel le diablotin surgissant de sa boîte, revoilà la nouvelle circulaire EGPA mise à l’ordre du jour, en lien intime avec une revisite du collège.
On veut bien être naïf (si, si, cela ferait tellement de bien, parfois, de voir les choses sans leur lot de calculs, ruses et perfidités qui font le quotidien de nos décideurs), mais il est difficile de croire que l’esprit saint pédagogique est descendu visiter les tenants de l’école laïque, gratuite et obligatoire en cette veille de Noël, pour lui prescrire, tel le dieu dictant à Moïse sa loi sur le mont Sinaï, les règles de la Segpa du 21è siècle.
Bref, nul ne doute que tout est sagement rangé dans les cartons depuis un bon moment, probablement même bien avant l’engagement de quelque « négociation » que ce soit, et que le moment semble venu de les exhumer pour la grande révélation : haro sur les filières dérogatoires (cf. rapport Delaubier/Saurat), et bénie soit l’inclusion.
Les décisions hâtives de quelques IA zélés en ce début d’année, bien que rappelés à la sagesse, n’étaient certes pas nées de leur intime conviction, et il fallait bien qu’ils aient eu vent de l’intention d’une réforme en ce sens pour instituer localement ces « expérimentations ». À moins que ce ne fut une manière de tester a minima les résistances à cette réforme.
Mais ne nous faisons pas de mal, restons naïfs…
La seule question restante, et non la moindre, est de savoir où se situera le curseur entre le tout Segpa de la grande époque où l’on nous confiait assez systématiquement le traitement de la grande difficulté scolaire, et le tout inclusif de l’hypothétique pédagogie post-moderne à venir.
Entre idéologie et économie, pragmatisme et libéralisme, quels seront les leviers qui pèseront et l’emporteront dans la circulaire ?
Sans omettre les annonces concernant le collège, auquel nous sommes intiment liés. Ni les conséquences de la réforme du statut des enseignants sur … l’enseignement. Passée quasiment inaperçue (drôle d’époque ! quand on pense aux soulèvement massifs qu’occasionnaient il y a encore peu de temps des réformettes de peu d’importance, la réforme de notre statut (qu’il fallait probablement effectuer) suscite aujourd’hui moins d’intérêt qu’un fait divers lambda dans une obscure ville de province), sa mise en œuvre à la rentrée pourrait aussi procurer quelques surprises.
Joyeuse fêtes de fin d’année.
Apparemment, aucun des fureteurs d’internet qui constitue les principaux utilisateurs de ce fil de discussion n’en avait connaissance.
Pas d’info officielle, et pas plus d’info sur les sites de nos représentants, tout récemment réélus…
* Le SNUipp en est resté sur son site à la réunion du 16/09, qui évoquait déjà, il est vrai, la parution d’une circulaire en février, liée à une réforme du collège pour laquelle la DGESCO attendait la nomination du président du CSP.
* Sous l’onglet « ASH » du SE-Unsa, les dernières nouvelles remontent au 13/09, qui annoncent que « Une nouvelle circulaire devrait entrer en application à la rentrée 2015. »
* pour le SGEN, un point d’étape du groupe de travail SEGPA date du 12/06.
* Le SNETAA ne semble guère plus préoccupé d’informer les PLP de l’enseignement adapté sur leur avenir.
Bref, même si j’ai pu rater des infos sur les sites régionaux ou départementaux, le bon peuple enseignant de l’adaptation était resté sur sa faim depuis un moment, ce qui explique la mise en veille de ce forum jusqu’à jeudi dernier.
Curieux, tout de même, le déroulement de ces « négociations » :
- un groupe de travail qui démarre une réflexion l’an passé, avec les atermoiements liés à la valse (sans jeu de mot) des ministres de l’éducation.
- des réunions dudit GT qui finissent en eau de boudin avec la promesse de se revoir à la rentrée.
- une promesse non tenue, mais il est vrai que le ministère qui semble se dégager du bourbier des rythmes scolaires a mieux à faire avec l’évaluation sans note et la refonte des ZEP/REP, et que les syndicats ont eu mieux à faire du fait des élections pro.
Et une fois tout cela passé, tel le diablotin surgissant de sa boîte, revoilà la nouvelle circulaire EGPA mise à l’ordre du jour, en lien intime avec une revisite du collège.
On veut bien être naïf (si, si, cela ferait tellement de bien, parfois, de voir les choses sans leur lot de calculs, ruses et perfidités qui font le quotidien de nos décideurs), mais il est difficile de croire que l’esprit saint pédagogique est descendu visiter les tenants de l’école laïque, gratuite et obligatoire en cette veille de Noël, pour lui prescrire, tel le dieu dictant à Moïse sa loi sur le mont Sinaï, les règles de la Segpa du 21è siècle.
Bref, nul ne doute que tout est sagement rangé dans les cartons depuis un bon moment, probablement même bien avant l’engagement de quelque « négociation » que ce soit, et que le moment semble venu de les exhumer pour la grande révélation : haro sur les filières dérogatoires (cf. rapport Delaubier/Saurat), et bénie soit l’inclusion.
Les décisions hâtives de quelques IA zélés en ce début d’année, bien que rappelés à la sagesse, n’étaient certes pas nées de leur intime conviction, et il fallait bien qu’ils aient eu vent de l’intention d’une réforme en ce sens pour instituer localement ces « expérimentations ». À moins que ce ne fut une manière de tester a minima les résistances à cette réforme.
Mais ne nous faisons pas de mal, restons naïfs…
La seule question restante, et non la moindre, est de savoir où se situera le curseur entre le tout Segpa de la grande époque où l’on nous confiait assez systématiquement le traitement de la grande difficulté scolaire, et le tout inclusif de l’hypothétique pédagogie post-moderne à venir.
Entre idéologie et économie, pragmatisme et libéralisme, quels seront les leviers qui pèseront et l’emporteront dans la circulaire ?
Sans omettre les annonces concernant le collège, auquel nous sommes intiment liés. Ni les conséquences de la réforme du statut des enseignants sur … l’enseignement. Passée quasiment inaperçue (drôle d’époque ! quand on pense aux soulèvement massifs qu’occasionnaient il y a encore peu de temps des réformettes de peu d’importance, la réforme de notre statut (qu’il fallait probablement effectuer) suscite aujourd’hui moins d’intérêt qu’un fait divers lambda dans une obscure ville de province), sa mise en œuvre à la rentrée pourrait aussi procurer quelques surprises.
Joyeuse fêtes de fin d’année.