Evolution des Segpa

[sophie m]

Je pencherais plutôt pour l'hypothèse d'un bruit de couloir sur une réforme possible qui n'aurait jamais vu le jour ensuite ... cela leur arrive de se faire mousser aussi !

Pour le reste, suis bien d'accord. Les soucis de transports inhérents au recrutement sur les zones de 4 à 5 collèges sont assez importants pour être visibles, et indiquer une présence ancrée sur un lieu physique.

Autre détail, depuis quelques temps (je viens de prendre un poste de Maître E, faute de Segpa, et pour aller voir aussi en amont ce qu'on peut faire... bref), il se murmure qu'avec n'importe quelle option au CAPA-SH, on pourrait se faire titulariser sur n'importe quel poste ASH. Bruit de couloir aussi ?
De ce murmure a découlé un autre son de cloche sur les fameux RASED du second degré... transformer les Segpa en "dispositif" pour le coup, type RASED, alors qu'on tente de se débarrasser de ceux-ci pour le premier degré, je trouve l'idée amusante et provocatrice !

[vercar]

Bonsoir
A Paris, avec un CAPA-SH option E ou G, on peut être titularisé sur un poste de SEGPA ou de CLIS, et ce, depuis l'an dernier...

[Dacs58]

A mon humble avis, ce n'est pas règlementaire... Sinon, pourquoi des options, pourquoi se spécialiser ?

[vercar]

Je suis bien d'accord avec vous, mais par les temps qui courent, la "chasse aux spécialisés" est commencée, et ainsi cela fera toujours des gens en moins à envoyer en stage initial...

[Fred Gabiot]

Autre exemple, autre lieu. Sur ma segpa (une centaine d'élèves),nous avons encore la chance d'avoir une grande variété de types d'élèves (cela va de l'élève sortant de clis jusqu'à l'élève envoyé en SEGPA car il mettait le souk dans sa classe classique). Cela nous a permis l'année dernière de préparer 10 élèves au diplôme national du brevet option pro (en plus du CFG). Il y en a 9 qui l'ont obtenu et cela leur a permis d'aller en BEP.
Pour le moment, nous montrons que des élèves globalement rejetés par le milieu scolaire (mais non déficient), mais plaçés dans une structure différente, avec des profs différents peuvent obtenir de bons résultats scolaires. De fait, nous rivalisons dans ce collège avec des structures types DP6 et DP3, apprentis juniors qui obtiennent de moins bons résultats. Or il se trouve que ce sont des classe où les certifiés sont majoritairement en difficultés. Par conséquent, il y a un triple mouvement, de la part du collège (qui nous demande d'intervenir en HS sur ces classes, ou qui monte des dossiers pour envoyer ces élèves en SEGPA), de la part de certains élèves qui aimeraient venir en SEGPA et d'autres qui demandent à changer de SEGPA pour venir dans celle qui peut leur donner une chance de passer le brevet, et de certains parents qui demandent à ce que leur enfant aille en SEGPA.

Cette pression nous permet de poursuivre ce projet, mais pour combien de temps?
Il est clair que les diverses commissions privilégient de plus en plus les dossiers MDPH.
Les questions qui se poseront : que vont devenir des enfants qui vont se retrouver complètement inadaptés dans un collège? Que va devenir la masse d'élèves de plus en plus larguée dans le système classique, mais qui ont "trop de capacités pour la SEGPA"?

[vanessa colombo]

Nous ne faisons que gérer la pénurie en envoyant des élèves relevant d'UPI en SEGPA et des élèves relevant de la SEGPA en 6ème.
Je rappelle toutefois que l'enseigant référent ne décide de rien et que c'est la CDO qui avalise ce type d'orientation par défaut. Afin d'éviter ces dérives désastreuses, depuis la rentrée 2008, la CDAPH des BDR ( 13 ) donne son avis sur les orientations en SEGPA proposées aux élèves en situation de handicap et notifie un refus pour les élèves sortants de CLIS déficients intellectuels.
Le dossier est alors ajourné en CDO... Ceci ne règle pas pour autant les problèmes de place en UPI mais a au moins le mérite de proposer un parcours de scolarité cohérent et de mettre chacun devant ses responsabilités. Rappelons que la CDO est l'IA ...

[patrick]

En lisant le message de Fredval77 je retrouve exactement la même situation que j'ai vécu en 76 à Marseille, sauf les sigles ! Moi c'était SES, et les CPPN et les CPA. Mais comme vous les ados perdus dans le collège venaient nous voir à la SES pour qu'ils puissent travailler avec nous ! A la fois attirés par les ateliers et les relations différentes que nous entretenions avec nos élèves, ils étaient très clair dans leur demande comme quoi depuis toujours on sait ce qui marche mais surtout on ne le fait pas ! Il est certain que le système à évoluer positivement dans le sens du décloisonnement des filières mais sur le fond en vous lisant je constate que les choses n'évoluent guère !