Sarri a écrit
1. En quoi cette circulaire est une avancée pour les élèves?
2. En quoi cette circulaire est une avancée pour les PE?
3. En quoi cette circulaire est une avancée pour notre hiérarchie et notre administration?
pour les élèves :
Tant que l'inclusion, qui est le fond de la circulaire, reste une
réponse adaptée aux besoins d'une personne (car nos jeunes ne sont pas que des "apprenants", ils ont aussi une vie affective qu'il ne faut pas ignorer), c'est une avancée.
Dès lors que l'inclusion devient une idéologie imposée par principe sans tenir compte des besoins personnalisés, le risque est d'être plus nuisible que bénéfique.
pour les PE :
Aucune avancée en terme de statut, de salaire, ni d'évolution de carrière, donc de reconnaissance pour les professeurs spécialisés.
Une grande inquiétude pour les missions dévolues aux PLP, dont l'enseignement devient à peu près soluble dans le parcours avenir de tout élève lambda de collège.
L'aggravation de l'ambiguïté du statut des directeurs de Segpa, qui feraient officiellement partie de l'équipe de direction d'un collège, tout en restant personnels 1er degré, et exerçant sous la double telle hiérarchie de l'IEN ASH et du principal, et avec le mauvais rôle d'organiser les inclusions dans les classes ordinaires auprès des PLC (et sans formation d'expert diplomate). Le tout sans aucune reconnaissance financière, ni de possibilité d'évolution de carrière, bien entendu.
Donc pour les personnels , une circulaire perdant/perdant.
Pour l'administration :
si on considère que le ministre de l'éducation se trouve à Bercy, d'ici quelques années, et encore, tout bénéfice en terme de postes à rendre.
Mais cette triple interrogation de Lamar me renvoie à ce que j'ai déjà écrit dans un post : il me semble que ce qui nous nuit est le mélange permanent des genres dans nos échanges qui passent sans cesse de l'intérêt des élèves à celui des profs.
De mon point de vue, nous ne saurons défendre nos intérêts au sens syndical du terme tant que nous mélangerons dans nos revendications (je parle ici des négociations avec l'administration, et non de ce forum où toutes les ouvertures sont légitimes), nos intérêt avec ceux des élèves , de leurs parents, la philosophie de l'éducation, et tutti quanti.
Mélange que l'on retrouve dans nos fonctionnement syndicaux (et ceci n'est en aucun cas une critique et encore moins un reproche vis à vis de qui que ce soit, juste le constat qu'il faudrait évoluer de ce point de vue à l'aune des évolutions sociétales).
Je le répète donc, de mon point de vue, et je ne fais que reprendre une définition généralement admise,
le syndicalisme, c'est assurer la défense collective et individuelle des intérêts des salariés. http://www.vie-publique.fr/decouverte-i ... dicat.html
En bref,
nos salaires et nos conditions de travail, dont nous constatons l'inexorable et régulière dégradation.
Les débats sur le bien fondé de l'inclusion, des EPI, ou autres considérations sur les langues anciennes relèvent d'autres instances.
En

à Lamar, je précise que c'est un avis (trop ?) personnel, pas une réponse officielle.